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Intervention de Nicolas Forissier

Réunion du 21 octobre 2010 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Après l'article 5, amendement 29

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Forissier :

Je veux rassurer le ministre en lui disant ma certitude que la mesure proposée s'inscrit bien dans le cadre d'une dépense fiscale maîtrisée. J'en ai la conviction profonde.

L'amendement est particulièrement vertueux puisqu'il permet de renforcer à la fois les fonds propres des entreprises et les recettes fiscales de l'État. C'est une disposition que j'avais proposée lors de la discussion du projet de budget pour 2009, qui n'avait pas été acceptée, mais qui a été reprise par le Gouvernement dans le cadre du plan de relance. Elle fonctionne jusqu'au 31 décembre de cette année, et je propose de la rendre pérenne.

Cette disposition concerne la cession-bail. Une entreprise qui possède des murs, une usine, des bâtiments et qui a besoin de fonds propres pour se développer, cède ses murs à une société de crédit-bail qui les lui revend avec un crédit-bail sur quinze ans. Cela permet à l'entreprise, tout en restant maîtresse de son immobilier, de dégager des moyens financiers immédiats et de se développer dans de bonnes conditions. Cela lui permet aussi de rester sur le territoire où sont ses murs.

Pour l'État, cela représente une recette supplémentaire. Dans le régime antérieur, l'entreprise était obligée de payer la plus-value sur cession en une seule fois. À un taux de 30 %, cela constituait un obstacle. Le dispositif que je demande de pérenniser n'a pas exonéré cette plus-value de paiement ni ne l'a minorée, il l'a rendue payable par fractions sur les quinze années de façon à étaler la charge.

Cette disposition, vous le savez, monsieur le ministre, a permis de tripler le nombre de cessions-bail : de 500 millions d'euros rentrant dans les fonds propres des entreprises on est passé à 1,5 milliard en moyenne annuelle. C'est donc une mesure extrêmement intéressante puisqu'elle soutient vraiment le financement des entreprises et déclenche des opérations qui ne se faisaient pas avant que la plus-value ne soit étalée. Outre les recettes fiscales supplémentaires que ces opérations procurent à l'État, il y a encore la TVA sur les loyers.

Ce système très vertueux que le Gouvernement a mis en oeuvre, il faut vraiment le poursuivre pour la plus grande satisfaction des entreprises.

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