Je suis d'accord avec vous, monsieur Eckert, monsieur Garrigue, il y a beaucoup à faire, dans l'esprit de ce qu'ont fait les Américains, sur le soutien aux PME sur les marchés publics. Il existe déjà beaucoup de choses, comme les FIP, tout ce qui a été mis en oeuvre par le Gouvernement pour soutenir les entreprises en fonds propres et en quasi-fonds propres, ce qui, je rejoins tout à fait Jérôme Chartier, est essentiel. Tout cela représente un effort sans précédent.
Il n'en demeure pas moins – ce n'est pas une obsession de ma part mais le résultat du travail que j'ai mené, avec d'autres, dont Philippe Vigier et Dominique Baert, dans le cadre de la mission d'information – que la réalité du financement des entreprises, aujourd'hui, c'est que les petites entreprises, de la tranche des moins de 10 millions d'euros, ne trouvent pas de financement. Toutes les PME en communication, monsieur Brard, ne sont pas dans cette tranche mais, dans certaines activités, elle est vite atteinte.
L'important, c'est de considérer la taille et l'âge de ces entreprises. Il s'agit en général d'entreprises dans leur première phase de développement, qui deviendront des PME et des ETI si elles sont aidées et ne chutent pas à ce moment critique de leur expansion.
Or c'est à ce moment-là qu'elles ont, paradoxalement, le plus de mal à trouver des fonds propres. Les banques n'interviennent pas ; je n'y peux rien, c'est un constat. Ces entreprises ont toutes les peines du monde à trouver des fonds propres.