Mes chers collègues, vous parlez d'équité. Préservons-nous de l'équité, car nous n'avons pas tous la même notion de l'équité ! Nous le voyons à travers nos échanges depuis le début de la matinée. Nous sommes là pour faire le droit. Or l'équité et le droit sont deux choses différentes.
Monsieur le ministre, pourquoi repoussez-vous de deux ans l'atterrissage du dispositif ? Auriez-vous été sensible aux nombreux courriers de protestation émis par ceux qui sont pénalisés par cette mesure ? J'ai relu, avec un petit sourire, l'exposé de l'amendement de Daniel Garrigue, cosigné par plusieurs de ses collègues de la majorité. Je le cite : « Il est choquant que le principe de solidarité soit systématiquement remis en question : d'un côté, le bouclier fiscal, de l'autre, la remise en cause des exonérations bénéficiant aux veuves ou aux accidentés du travail. »
L'exposé est clair. Nous sommes là pour faire respecter l'équité. Vous y êtes, semble-t-il, sensible, puisque vous envisagez un atterrissage plutôt en douceur. Cela étant, ma mesure que vous préconisez est, à mon sens, parfaitement injuste et inéquitable !