Monsieur de Courson, le problème que vous posez n'est pas simple. La mesure proposée revient en effet à remettre en cause un principe fiscal fondamental : la différence établie entre ce qui procède du revenu et ce qui est qualifié par un juge comme préjudice moral. Il revient au juge de discerner ce qui procède des dommages et intérêts et ce qui relève du préjudice moral.
Si nous nous engouffrons dans cette brèche dont on voit bien l'origine, nous créerions, à terme, quelque chose qui nous semble instable sur le plan constitutionnel. En outre, dans l'équilibre général, la mesure pourrait s'apparenter, pour la tranche inférieure au million d'euros, à une nouvelle niche fiscale…