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Intervention de Philippe Vigier

Réunion du 19 décembre 2007 à 15h00
Pouvoir d'achat — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le président, madame la ministre du logement, mes chers collègues, avec ce texte sur le pouvoir d'achat, nous sommes vraiment au coeur des préoccupations des Françaises et des Français. Il s'agit en effet du revenu disponible, et chacun a bien compris que le problème essentiel était le poids des prélèvements obligatoires, qui représentent 44 % du PIB et qui sont donc confiscatoires.

Si nous en sommes là, c'est en raison de plusieurs phénomènes simultanés, que chacun connaît très bien. L'imposition locale n'a cessé d'augmenter au fil du temps, et les impôts nationaux sont très élevés, même si nous avons mis en place un bouclier fiscal. Il y a tous les prélèvements sociaux, la CSG, la CRDS, les taxes, TIPP, taxes sur le tabac, l'augmentation du coût de l'énergie, des transports, des frais bancaires, de nouvelles consommations comme la téléphonie mobile et, bien sûr, du logement. Ce qui est triste dans ce pays, et vous le déplorez souvent, madame la ministre, c'est qu'il y a peu de propriétaires.

Parallèlement à ces augmentations, les salaires n'ont pas suivi, même si le SMIC a augmenté de plus de 20 % entre 2002 et 2007. Notons que le nombre de smicards a crû de 16 % depuis l'an 2000.

Le drame, il faut oser le dire, c'est le coût des 35 heures, qu'on ne finira jamais de solder. Elles ont déstabilisé la fonction publique, qu'elle soit hospitalière, territoriale ou d'État, et elles ont déstabilisé nos entreprises, mais on n'en parle jamais.

Le coût des allégements de charges sociales prévus dans le budget pour 2008 s'élève à 38 milliards d'euros, soit quatre fois plus que les mesures contenues dans la loi TEPA, qui représentent 9 milliards, mais on n'en parle jamais. Je le rappellerai en temps opportun.

Par ailleurs, comme l'indiquait un journal du soir il y a quelques jours, 3,5 millions d'heures supplémentaires n'ont pas été payées dans les entreprises d'État, en particulier dans la fonction publique hospitalière ou territoriale. Le fonctionnement de l'État a en effet été profondément désorganisé par la mise en place des 35 heures.

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