Monsieur Ginesy, des millions de Français ont aujourd'hui toutes les peines du monde à se procurer du carburant. Des milliers d'entreprises, des millions de familles, des communes rurales, des services publics sont concernés. Bref, nous avons un devoir de précision.
Première vérité : y a-t-il un risque d'asphyxie générale ? Quel est l'état de nos stocks stratégiques et économiques ? Il n'y a pas de risques sur ces stocks.
La deuxième vérité concerne la situation des stations-service alimentées par des camions qui viennent des dépôts de carburant dont vous parlez. Sur 12 311 stations-service, 3 190 se déclarent momentanément vides à cette heure et attendent de l'approvisionnement ; 1 700 estiment être dans une difficulté particulière sur un des produits que les camions sont en train d'acheminer. C'est à peu près la même situation qu'hier, mais pas au même endroit car c'est évolutif.
Troisièmement, le Premier ministre a réuni les pétroliers pour mutualiser les moyens, et les 5 000 camions continuent à tourner.
Enfin, puisqu'il s'agit d'un problème de responsabilité, le Président de la République a demandé que les dépôts soient débloqués normalement : c'est une règle absolument républicaine. Trois l'ont été ce matin sous l'autorité de Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, et cela va continuer.
Monsieur Ginesy, à quelques jours des fêtes familiales de la Toussaint, des millions de familles ne peuvent pas rester dans cette situation. (Protestations sur les bancs du groupe GDR.) J'appelle à la responsabilité et au déblocage pacifique de l'ensemble des dépôts ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)