La scène était sans doute spectaculaire, mais restons sérieux et revenons-en à l'objectif général.
Lorsque le rapporteur général avait évoqué la lime à ongle, je lui avais expliqué que j'avais le sentiment d'être un menuisier bâtissant une charpente pour une maison solide et durable plutôt qu'un fakir en train de se faire les ongles ! Les 10 milliards dont nous parlons n'ont rien à voir avec une lime à ongles, même si bien sûr on peut toujours faire plus. Jean-Pierre Brard restera dans les annales de cet hémicycle comme celui qui aura osé pointer un couteau vers le modeste ministre du budget que je suis ! Toutefois, l'effort général visant à atteindre ces économies va bien au-delà de cette stricte symbolique. Pour le reste, monsieur Brard, nous sommes en désaccord sur tout…
Monsieur de Courson, je regrette le caractère – que vous qualifierez de trop lucide, à la lumière de l'héritage budgétaire qui est le vôtre – de votre propos. Vous avez passé de si nombreuses heures dans cette assemblée à discuter de toutes ces mesures, avec tant de différents ministres du budget… Mais je veux profiter des séances à venir pour vous convaincre que la ligne directrice que nous proposons est la bonne, qu'elle est exigeante et à la hauteur de vos espérances en matière de réduction des déficits budgétaires, que ce n'est pas du vent…