Il eût mieux valu une véritable réforme de l'État, fondée sur une évaluation de la qualité de la dépense publique, plutôt que des règles automatiques dont on constate le peu d'effet budgétaire et le grand impact sur le fonctionnement de certaines missions.
Il eût mieux valu préparer l'avenir en accentuant l'effort sur l'investissement des entreprises et de l'État, plutôt que d'opter pour une relance improvisée comme cela a été fait en 2009.
Il eût mieux valu une nouvelle étape de la décentralisation, plutôt qu'une réforme territoriale confuse, obscure et contestée.
Monsieur le ministre, ce que vous ne ferez pas d'ici 2012, il faudra que d'autres l'accomplissent dans des conditions encore plus délicates.
Vous avez perdu du temps ; vous avez accumulé des mesures sans cohérence autre que leur rendement immédiat ; vous avez affiché des objectifs hors d'atteinte ; vous avez caché l'effort qu'il faudra demander aux Français afin de redresser les comptes publics ; vous avez taxé une partie de la classe moyenne sans faire comprendre le sens de vos mesures.
Monsieur le ministre, vous avez pris des risques. Ce sont vos successeurs qui devront, finalement, les assumer. De toute manière, vos successeurs auront à prendre des responsabilités à la hauteur de vos impasses. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)