Nous inscrivons des objectifs en sachant qu'ils ne seront pas tenus. En même temps, nous prenons des engagements vis-à-vis de nos partenaires de la zone euro, prévoyant des sanctions applicables à notre conduite dont nous savons d'ores et déjà qu'elle ne sera pas vertueuse.
Deux de vos décisions illustrent parfaitement cette volonté de reporter les politiques nécessaires à plus tard et sur les générations futures : l'allongement de la durée de vie de la CADES ; l'utilisation des actifs du Fonds de réserve des retraites pour financer dès maintenant les déficits des organismes de retraite.
À partir de 2012 encore plus qu'à présent, se posera le dilemme suivant : soit relever les impôts à un niveau bien supérieur à celui indiqué ; soit diminuer vraiment la dépense ; soit encourir les sanctions des autorités européennes.
L'Allemagne, notre principal partenaire, a subi une récession plus forte que la nôtre en 2009. Pour autant, son déficit a été maintenu à un niveau raisonnable. En 2010, alors qu'elle profite d'une reprise plus forte que la nôtre, elle peut annoncer un niveau de déficit public…