Ainsi, 11 milliards d'euros de nouvelles ressources sont liés – là encore, apprécions la sémantique – à des « mesures discrétionnaires ».
Qu'est-ce qu'une mesure discrétionnaire, si ce n'est une augmentation d'impôt ? Je ne parle pas là du mouvement spontané des prélèvements provoqué par la croissance, qui va rapporter à peu près 3 milliards ; je ne m'attache qu'aux 11 milliards d'euros d'augmentations d'impôts. Pour réduire de 1,7 % de PIB le déficit public, vous sollicitez donc pour près des deux tiers un effort prenant la forme de prélèvements supplémentaires. La démonstration en est faite ; elle est incontestable.
La meilleure preuve en est que le taux des prélèvements obligatoires passera, pour la seule année 2011, de 41,9 % du PIB à 42,9 %. Cela signifie qu'il y a bien eu un ajustement par les recettes, par les prélèvements, pour aboutir à la réduction du déficit.
Je ne me plains pas que vous n'ayez pas diminué la dépense, parce qu'il eût fallu pour cela toucher à des missions essentielles. Mais je veux tout de même établir ceci comme élément de vérité : la dépense publique va continuer à progresser en 2011.