La situation – je l'ai dit et nous en convenons tous – ne peut plus être tolérée, et cela pour trois raisons.
D'abord, parce qu'elle obère toute marge de manoeuvre budgétaire, les charges d'intérêt progressant de 5 milliards d'euros par an pour atteindre 50 milliards en 2012.
Ensuite, parce que les principes mêmes de la protection sociale sont mis en cause, dès lors qu'une partie de nos dépenses sociales est financée par emprunt. Cela constitue, effectivement, la justification de réformes structurelles. À cet égard, si nous pouvons diverger sur la réalité de ce qui se fait, nous ne pouvons pas nier cette exigence.
Enfin, parce que, si cette situation perdure, elle risque de fragiliser la signature de la France sur les marchés, même si nous constatons – et c'est tant mieux – qu'il n'en est rien pour l'instant.
Vous avez décidé de réagir en présentant une stratégie pour les finances publiques dont la loi de finances pour 2011 est la première étape. Je ne remets pas en cause l'objectif et, au nom de mon groupe, je dis que je comprends l'urgence et la nécessité de réduire les déficits publics.