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Intervention de Jérôme Chartier

Réunion du 19 octobre 2010 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier :

…une prise de risque supérieure à celle relative à la dette espagnole conduirait la France à payer plus de 5 milliards d'euros d'intérêts supplémentaires par rapport à ce qu'elle acquitte aujourd'hui.

Qui souhaite que la France ne puisse plus emprunter aux meilleurs taux pour financer ses politiques publiques et son endettement ? Assurément, seules des personnes irresponsables, des personnes qui ne penseraient pas à l'avenir de la France et des Français, pourraient souhaiter que des mesures de politique publique soient financées par l'endettement, ce qui aurait pour effet d'enfoncer encore un peu plus la France dans le déficit.

Il faut rappeler que le Gouvernement a su adopter les bonnes mesures à cet égard, qu'il a agi et réagi de façon responsable, dans le respect du débat démocratique, à chaque étape de cette crise. Le Gouvernement propose aujourd'hui de réduire nos dépenses publiques – ce qui a été salué par l'ensemble de la majorité, ainsi que par une partie de l'opposition – en réduisant le déficit de 7,7 % du PIB en 2010 à 6 % en 2011. Une réduction aussi massive ne s'est jamais vue dans les cinquante dernières années. Non seulement je soutiens cette démarche, mais j'encourage le Gouvernement à aller encore plus loin – la commission des finances a, me semble-t-il, des propositions à faire en ce sens.

Je vois dans la démarche de réduction de la dépense publique une double exigence. La première est de réduire véritablement nos dépenses, parce que nous ne pouvons plus continuer à vivre à crédit, c'est-à-dire à faire supporter par les générations futures nos dépenses de politique publiques ; la deuxième est de ne pas casser le frémissement d'une reprise fragile, notamment en ce qui concerne l'emploi salarié, au moment où l'on a constaté la création de 60 000 postes en 2010.

Monsieur le ministre, vous avez rappelé hier votre volonté de tourner le dos à la culture de la dépense. Si je soutiens cette idée, j'observe, après avoir entendu hier plusieurs orateurs du groupe socialiste, que l'opposition reste figée dans ses postures idéologiques, notamment sur la réforme des retraites, en soutenant que les socialistes seraient prêts à débloquer près de 40 milliards d'euros de dépenses nouvelles pour financer nos retraites.

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