Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, par définition supérieur aux lois ordinaires, le projet de loi organique, d'apparence purement technique, que nous sommes appelés à voter est cependant d'une importance majeure dans la mesure où il concerne le financement de la dette sociale.
Lors de nos débats, il est un point qui a fait consensus sur tous les bancs de l'hémicycle : il est urgent d'éponger la dette et de rééquilibrer les comptes sociaux, sans transmettre aux générations futures le poids de nos dettes actuelles.
Rappelons d'abord le contexte. D'une part, la crise a entraîné une perte drastique de recettes pour la sécurité sociale ; d'autre part, les comptes sociaux sont dans le rouge : 80 milliards d'euros de déficits entre 2009 et 2011, dont 34 milliards de déficits de crise ; 62 milliards de déficit de la branche vieillesse pour la période qui va de 2011 à 2018, soit 130 milliards d'euros de déficits.
J'entends déjà l'opposition nous reprocher dix ans de politique sociale désordonnée.