…de l'affabulation ou de la dissimulation.
Éric Raoult appelle cela « l'art de gouverner ». Il est vrai que, pour vous, ce n'est pas contradictoire parce que vous ne pouvez bien gouverner dans le sens des intérêts que vous défendez qu'en dissimulant et en affabulant vis-à-vis de notre peuple. Éric Raoult a tout à fait raison : vous avez progressé ! Au passage, madame la présidente, vous aurez sans doute remarqué l'esprit pertinent dont il fait à nouveau preuve. (Sourires.)
Cela étant, monsieur Baroin, ce qui est historique, ce n'est pas votre budget, mais la régression que vous organisez par la démolition systématique du contrat social qui résultait du programme du Conseil national de la résistance. Je pense, mes chers collègues, que ceux parmi vous qui ont la fibre gaulliste doivent être complètement irrités. Ce projet de loi de finances n'est qu'une étape de plus. La crise économique de la fin 2008 ne constituait elle-même qu'une nouvelle étape après la crise des subprimes. À ce propos je rappelle que Nicolas Sarkozy faisait la promotion des crédits hypothécaires.
Quant à vous, madame Lagarde, vous avez cité la Chine en exemple. Il y a un point tout à fait positif : on rompt enfin avec l'arrogance qui caractérisait certains milieux dirigeants vis-à-vis de la Chine. Toutefois vous ne nous avez pas tout dit, certainement pour nous faire économiser du temps. En effet qu'a fait le gouvernement chinois en 2008 ? Il a injecté 600 milliards de dollars dans la consommation intérieure. Certes, vous pourrez me répondre que la Chine avait des marges de progression.