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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 18 octobre 2010 à 16h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2011 à 2014 projet de loi de finances pour 2011 — Discussion commune

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

En 1993, ça a été pire. Nous voulons très rapidement revenir au taux de l'année 2007, le plus bas depuis près de trente ans.

Cet objectif est ambitieux, mais le retour aux créations d'emplois depuis le début de l'année et la baisse du taux de chômage depuis deux trimestres nous encouragent. Nous avons donc révisé à la hausse les prévisions d'emploi

Pour 2010, le cadrage macroéconomique du PLF table sur au moins 80 000 créations d'emplois supplémentaires dans le secteur marchand – ce qui constitue une estimation prudente – et 167 000 créations d'emplois au total. En 2011, le redressement des créations d'emplois devrait se poursuivre avec 160 000 emplois créés dans le seul secteur marchand et 228 000 au total.

Nous allons tout faire pour accompagner et accentuer cette tendance, en jouant sur tous les leviers disponibles de la politique de l'emploi, au premier rang desquels intervient la formation professionnelle. Vous avez voté une réforme importante de la formation professionnelle qu'il faudra utiliser au mieux, en particulier en encourageant la mobilité sectorielle des salariés en recherche de formations améliorées. Nous utiliserons aussi les formations professionnalisantes et, en particulier, l'arme de l'apprentissage qui a concerné plus de 120 000 jeunes au mois d'août dernier. Notre objectif est d'amener 300 000 jeunes vers le marché de l'emploi grâce à ce moyen. Par ailleurs, Pôle emploi jouera pleinement son rôle maintenant que la fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC est opérée et que les outils de mesure, d'incitation et de personnalisation des entretiens d'embauche permettront de mieux apparier demande et offre – indispensable rapprochement comme le montrent les travaux qui ont reçu cette année le prix Nobel d'économie.

La deuxième priorité, la résorption des déficits, a été longuement présentée par François Baroin. Pour avoir vécu de près, durant des jours et des nuits, la crise grecque, la crise de l'euro et leurs développements, je peux vous dire que la réduction du déficit publique n'est pas seulement une obligation morale : c'est un impératif de souveraineté nationale.

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