Cette réduction tourne le dos à des années d'augmentation du budget de l'État, s'agissant de l'effort qui va être produit sur les sources de dépenses. Parce qu'il appelle un véritable changement des mentalités et des habitudes vis-à-vis de la dépense publique, il est indiscutable que le budget 2011 marquera l'histoire de nos finances publiques.
Cette réduction, de 152 milliards d'euros à 92 milliards d'euros en 2011, s'explique par la combinaison de la maîtrise des dépenses, du redressement des recettes et de la fin des mesures exceptionnelles – plan de relance de l'économie et investissement d'avenir essentiellement.
Concernant le déficit public, nous nous sommes fixé un objectif intangible : passer de 7,7 % en 2010 à 6 % du PIB en 2011. Une telle réduction ne s'est jamais vue dans les cinquante dernières années. C'est un effort considérable.
Certains doutaient de notre capacité à y parvenir. J'aimerais rappeler quelles étaient les prévisions de croissance précédemment. Cela donnerait du sens, de la force, du crédit à la capacité du Gouvernement à tenir et respecter les engagements qu'il a pris.
Mesdames, messieurs les députés, nul besoin de recourir aux grands auteurs de la pensée économique pour savoir que les déficits d'aujourd'hui, ce sont les dettes de demain et les impôts d'après-demain.