Ce sera l'un des piliers de la croissance future.
Enfin, les taux d'intérêt à long terme restent bas, soit environ 2,7 % à dix ans. Le crédit reste donc favorable aux consommateurs comme aux investisseurs.
Je vois dans la situation actuelle la preuve que nous avons su doser nos choix avec discernement, que notre stratégie était adaptée. La croissance sera de 1,6 % d'après les statistiques de l'INSEE, et le déficit public de 7,7 % du PIB en 2010. D'ailleurs le Gouvernement est loin d'être le seul à juger notre stratégie adéquate puisque les économistes ont salué la pertinence du plan de soutien économique de la France, qu'il s'agisse du FMI – mais je ne voudrais blesser personne –, de la Commission européenne ou de l'OCDE en disant que la réponse budgétaire de la France a été appropriée, d'une ampleur adaptée, concentrée dans le temps et bien diversifiée.
Permettez-moi au passage de rappeler qu'il y a un an, on nous annonçait une croissance de 0,75 %, alors qu'elle sera de 1,6 %, et un niveau de déficit public de 8,5 %, alors qu'il sera de 7,7 %. Cela montre bien que la stratégie pendant la crise a été efficace, que la sortie de la crise est évidemment un élément de cette stratégie, que notre pays et sorti plus rapidement et mieux de cette crise et que nous sommes indiscutablement dans la bonne direction.
Puisque cette stratégie est efficace, il nous faut l'inscrire dans la durée. C'est une authentique ligne de crête, qui consiste à privilégier la maîtrise des dépenses tout en favorisant la reprise économique. Elle se retrouve dans les grandes lignes de la loi de programmation des finances publiques 2011-2014, qui prévoit une trajectoire de redressement de nos finances publiques avec un retour à 2 % de déficit public en 2014.
Je souligne que si, pour cette même période 2011-2014, nous bénéficions de recettes supplémentaires, nous les affecterons exclusivement et en totalité au désendettement du pays, comme le Président de la République et le Premier ministre s'y sont engagés à Brégançon, en août dernier. C'est également le choix que fait l'Allemagne en affectant ses surplus de recettes à la réduction du déficit public.
J'en viens au deuxième élément de réflexion essentiel de cette politique pour mettre en perspective le budget qui vous est proposé et donner des coups de projecteur sur quelques points d'arbitrage et de débat. Nous sommes – et c'est la ligne directrice de ce budget – absolument déterminés à réduire notre déficit public et il est incontestable que tous les acteurs de la dépense publique devront participer à cet effort.
En 2011, la réduction du déficit de l'État sera de 60 milliards d'euros, soit près de 40 %. C'est une baisse historique. Jamais, dans l'histoire de nos finances publiques, un effort budgétaire aussi important n'a été consenti sur un seul exercice. Jamais nous n'avions réussi à franchir une marche aussi élevée. Certains diront qu'il n'y a jamais eu autant de déficit, mais vous me permettrez de répondre qu'il s'agit d'une ligne politique forte et implacable et que la réduction des déficits est la colonne vertébrale de ce budget.