S'agissant de l'AME, je partage l'avis de Marie-Anne Montchamp. Connaissant bien le fonctionnement du dispositif au quotidien, les maires savent mieux que quiconque son inefficacité relative, dans la mesure où il ne s'intègre pas dans un plan global de prévention et ne peut pas s'appuyer sur une bonne connaissance des situations personnelles. Espérons que les ARS permettront une meilleure coordination car le dispositif ne peut demeurer un droit de tirage au coup par coup, ce qu'il est trop souvent aujourd'hui.
Je n'ignore pas que le budget des ARS ne relève pas de la mission Santé. Mais le rapporteur peut-il nous en dire davantage ? Un an seulement après leur mise en place, leurs effectifs diminuent déjà. Cela traduit-il une réduction plus générale de leurs moyens ?
Dans un rapport sur l'hôpital public, à l'élaboration duquel j'avais contribué avec plusieurs collègues de la majorité et de l'opposition il y a quelques années, nous évoquions déjà le spectre d'un « désenchantement ». L'inquiétude est toujours de mise. Le pire scénario que nous avions imaginé à l'époque, celui d'une centralisation et d'une concentration de la gestion des hôpitaux publics à un échelon intermédiaire, ne vous semble-t-il pas en passe de se réaliser avec la mise en place des ARS ? Comment les agences pourront-elles faire face si dans le même temps leurs moyens diminuent ? Cela me semble contradictoire.