…, pour lui dire qu'il va bien sûr proposer à la commission permanente de lui attribuer la subvention !
Qui pouvait accepter cela ? Nous-mêmes : nous l'acceptions tous ensemble, au nom des mêmes arguments qu'aujourd'hui.
De même, avant 2000, on pouvait exercer trois mandats. Ce nombre a été ramené à deux, à l'exception des mandats exercés dans les villes de moins de 3 500 habitants. Aujourd'hui, tout le monde trouve cela normal ; hier, on pensait que c'était impossible.
Quand il s'agit de moderniser la vie politique, on est toujours confronté aux mêmes arguments, qui sont eux-mêmes dépassés par la réalité.
En voici un autre exemple, tout à fait significatif : la parité. Lorsque nous avons voulu permettre l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et fonctions électives, tout le monde a sauté au plafond, se récriant que c'était impossible : s'il fallait autant de femmes que d'hommes parmi les élus, comment ferait-on, au moment des élections municipales suivantes, pour « sortir » les hommes qui n'avaient pas démérité ?
Pourtant, aujourd'hui, dans toutes les villes de plus de 3 500 habitants, il y a autant de femmes que d'hommes parmi les élus, et nul ne s'en émeut. Au Parlement européen, il y a autant de femmes que d'hommes parmi les élus, et nul ne s'en émeut. Dans les conseils régionaux, il y a autant de femmes que d'hommes parmi les élus, et nul ne s'en émeut…