M. le ministre me force à reprendre la parole, alors que je ne pensais plus le faire.
Je trouve limitée l'argumentation qui est opposée par le Gouvernement à la proposition de M. Juanico. Je trouve que les arguments ne sont pas dignes du niveau auquel M. Juanico a posé le problème dans son intervention. L'argumentation n'est pas non plus digne de l'effort fait par M. Juanico pour rencontrer les représentants de toutes les formations politiques, et trouver un consensus minimum que le Gouvernement et la majorité UMP ne semblent plus accepter aujourd'hui. Ce consensus minimum se retrouve d'ailleurs dans cet article 1er sur lequel je prends la parole.
Monsieur le ministre, en commission des lois, l'un des membres de l'UMP nous a renvoyés à M. Bérégovoy, décédé dans des conditions tragiques en 1993. Aujourd'hui, vous nous renvoyez à certains qui auraient été salariés de la famille Bettencourt, mais citez les noms ! Je pense que vous faites allusion au Président François Mitterrand, décédé en 1996, et qui a effectivement été salarié de la famille Bettencourt avant d'exercer des fonctions politiques.
Quelle indignité de recourir à de tels arguments alors que nous traitons ce type de problème ! Nous nous fichons ici de savoir qui a été salarié de qui. Nous nous fichons ici de savoir qui a été financé par Mme Bettencourt. Nous vous demandons simplement si vous êtes capable, avec nous et la majorité UMP, de réconcilier la morale et la politique.