Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, cette proposition ne devrait poser aucun problème, ni dans son esprit ni dans sa lettre, à la majorité. Elle répond à trois objectifs concrets : la simplicité, l'amélioration des dispositions applicables, le souci de la transparence, donc de l'équité.
Avant de développer ces points, j'aimerais attirer l'attention de mes collègues de la majorité sur des déclarations tenues par celui qu'ils aiment beaucoup, Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était candidat.
Au congrès de l'UMP, le 14 janvier 2007, il avait dit : « Notre démocratie n'a pas besoin d'une nouvelle révolution constitutionnelle. On change trop notre Constitution. Il faut arrêter de dire qu'elle est bonne et proposer tous les trimestres une nouvelle modification. Mais nous devons changer radicalement nos comportements pour aller vers davantage d'impartialité, d'équité, d'honnêteté, de responsabilité, de transparence. » À bien y regarder, la majorité a modifié la Constitution mais une partie des élus continuent de ne pas respecter l'esprit de la loi de 1988 sur le financement des partis politiques.
Le candidat, devenu quelques mois plus tard Président de la République, ajoutait, le 20 mars 2007, lors d'une réunion à Villebon-sur-Yvette : « Je veux remplacer l'opacité par la transparence […] Je veux que ceux qui décident, que ceux qui gouvernent, que ceux qui dirigent soient responsables, qu'ils soient contrôlés, qu'ils rendent des comptes […] Je veux une démocratie irréprochable. »