Nous voudrions avoir des garanties plus précises sur la création de ces postes. En effet cette profession est très spécialisée. Elle est composée de secrétaires qui, par définition – ce n'est pas péjoratif dans ma bouche – n'ont jamais exercé d'autre métier que celui-ci. Ils sont hyperperformants dans leur profession, qui est très spécialisée, mais, paradoxalement, la plupart d'entre eux ont très peu de diplômes. Ils vont donc se retrouver, du jour au lendemain, face à d'énormes difficultés de reconversion.
J'ai la lettre d'une salariée indiquant qu'elle va se retrouver sans rien. Quid de ces 380 postes ? Ils seront ouverts, mais ce seront des postes temporaires, des postes dans lesquels la qualification sera essentiellement sous statut privé ; enfin, ce seront des postes subalternes, avec peu de certitudes quant à une évolution de carrière et à une intégration dans la fonction publique.
J'estime que les salariés n'ont pas suffisamment de garanties. C'est pourquoi je vous demande, madame la ministre, d'être très précise sur ce point et de donner des engagements fermes sur ce qui sera fait. Il y aura sans doute un concours pour obtenir ces postes. Au regard des chiffres, à supposer qu'il n'y ait, sur 1 850 salariés, que 1 500 d'entre eux qui cherchent un emploi, les 380 postes que vous proposez ne répondront aux besoins que d'un salarié sur cinq. Quid de la sélection ? Comment va-t-on procéder et qui va-t-on choisir ? Les plus anciens, les moins anciens, les plus jeunes, les moins jeunes ? Quelles garanties va-t-on leur proposer et que va-t-il se passer pour les autres, ceux qui resteront irrémédiablement sur le carreau ? Pardonnez-moi l'expression, mais c'est une réalité face à laquelle nous souhaitons avoir des garanties.
(L'amendement n° 4 n'est pas adopté.)
(L'article 14, amendé, est adopté.)