La privatisation des services publics, la remise en cause de la couverture sociale, la réforme des retraites, le démantèlement du code du travail, le chômage de masse entretenu, le développement de la précarité professionnelle sont autant d'éléments qui laissent craindre une crise sociale et politique sans précédent.
Au-delà des pseudo-négociations, des débats parlementaires escamotés, le Gouvernement se mure derrière une attitude implacable. Cette attitude brutale conduit des millions de Français dans la rue. C'est donc le Gouvernement qui légitime le pouvoir de la rue.
L'outre-mer n'est pas exempt de cette situation alarmante. Le Gouvernement prévoit une casse fiscale qui aggravera la crise dans nos entreprises. La situation est déjà grave selon l'IEDOM et j'appréhende le pire. Outre-mer, un jeune sur deux est au chômage. En 2009, quelque 3 000 emplois ont été détruits en Guadeloupe. Le secteur du bâtiment est à l'arrêt.
Madame la ministre, les entreprises de l'outre-mer naviguent à vue. Elles ne peuvent envisager une prospective sérieuse, car vous démontez tous les leviers de développement qui fonctionnaient sur nos territoires.
Pour couronner le tout, avant même que vous n'ayez évalué la LOPOM, vous rabotez la LODEOM dont les décrets d'application ne sont pas tous publiés.
Madame la ministre, au moment où le remaniement ministériel empêche certains de dormir, ferez-vous preuve de courage pour trancher entre votre carrière et les intérêts de l'outre-mer que vous aimez tant ? Êtes-vous prête à donner plus à ceux qui ont moins ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur de nombreux bancs du groupe GDR.)