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Intervention de Michel Voisin

Réunion du 6 octobre 2010 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Voisin :

Bientôt aura lieu le sommet de Lisbonne, au cours duquel sera discuté le concept stratégique de dissuasion nucléaire de l'OTAN. La France dispose de son propre concept : celui-ci doit-il évoluer ?

Amiral Édouard Guillaud. Nous avons reçu récemment la version du nouveau concept stratégique de l'OTAN qui sera proposée aux chefs d'État et de gouvernement à Lisbonne. Celui-ci respecte nos deux lignes rouges : l'OTAN est une alliance militaire, qui ne va pas se transformer en ONU bis ; elle est également une alliance nucléaire tant qu'il restera des armes nucléaires et, à l'intérieur de cette composante, l'apport de la dissuasion française, de même que la britannique, est souligné. Cela ne change donc rien à notre posture. C'était d'ailleurs une des conditions de notre retour au sein du commandement intégré.

S'agissant du Livre blanc, il y est écrit qu'un rythme quinquennal est judicieux : donc, j'attends ! Le Livre blanc comprend deux parties : une première sur l'état du monde, qui n'a pas beaucoup changé, mais doit intégrer le phénomène nouveau du cyberespace ; une deuxième sur nos ambitions et leur déclinaison. Même si l'on peut se poser certaines questions, compte tenu de la crise économique, le Livre blanc doit rester pour nous une référence.

Je voudrais ainsi dire deux choses sur les MRTT et le ravitaillement en vol. Nous en avons besoin, pour partie sous une forme patrimoniale, au titre de la composante aéroportée, pour partie en partenariat public–privé, y compris en collaboration avec le Royaume-Uni, qui a fait le choix de tout traiter par le biais de ce type de partenariat.

S'agissant de la rénovation du Mirage 2000-D, la faute est qu'il y a quinze ans on avait conçu un avion pour faire la guerre à l'URSS et pas pour répondre aux temps de crise. Qu'en adviendra-t-il ? On sera peut-être appelé à faire des choix déchirants. Le retard à l'exportation des Rafale permettra au moins de monter en puissance plus vite, ce qui, sans compenser, atténuera la douleur.

Ensuite, tout dépendra de la révision du Livre blanc et de l'ambition politique en 2012.

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