Ce que dit notre collègue Jean-Pierre Brard est plein de bon sens. Tout à l'heure, notre collègue Arlette Grosskost disait qu'il fallait agir vite, devant la crise. Je rappelle quand même que la crise financière a éclaté il y a maintenant bientôt deux ans. Deux ans, madame la ministre !
Oui, il faut agir vite. Pendant le temps que nous prenons pour examiner un amendement, des milliards d'euros et de dollars sont échangés sur des titres plus ou moins opaques. Agir vite, c'est essayer de prévoir les choses. Vous nous dites qu'un pré-rapport sera remis fin 2010 sur les hedge funds, et un rapport fin 2011. Que signifie donc « agir vite », alors que la spéculation haute fréquence échange des millions, des milliards de dollars en une fraction de seconde ? Je suis un peu effaré de ce manque de volontarisme. Nous ne vous demandons pas la lune, mais un rapport concernant des choix sur lesquels beaucoup se posaient déjà des questions avant même la crise financière.
(L'amendement n° 10 n'est pas adopté.)