Bien entendu, il ne faut pas, sur ces questions, sombrer dans l'angélisme. Il faut avoir conscience de la réalité et de la diversité des situations de celles et ceux qui viennent dans notre pays, certains avec des intentions louables, d'autres avec des intentions qui le peut-être un peu moins. Pour autant, nous avons déjà un arsenal législatif relativement bien structuré, et il faut commencer par veiller à la bonne application des textes qui existent.
On nous propose des évolutions. Soit. Vous avez parlé de 20 000 reconduites à la frontière, monsieur le ministre. Mais je crois que, derrière cette réalité chiffrée, se cachent des éléments très particuliers.
Je prendrai l'exemple de la Guyane, où je me suis rendu il y a quelques années dans le cadre d'une mission parlementaire, notamment pour observer l'action des forces de gendarmerie. À Saint-Laurent-du-Maroni, on peut gonfler de manière exponentielle les statistiques de reconduites à la frontière en comptabilisant toutes les personnes qui sont effectivement et très régulièrement reconduites, mais qui reviennent deux heures après !