Nous voulons diviser ce taux d'échec par deux en cinq ans. Cela passe par davantage d'accompagnement pour les étudiants, afin de leur donner de nouveaux repères et de nouveaux points d'appui. Il faut opérer une transition douce avec la terminale. Il faut aussi appliquer un processus d'orientation active, c'est-à-dire une démarche de conseil pour aiguiller les étudiants dans les filières où ils auront le plus de chances de réussir. Ils signeront un contrat de réussite avec leur université, avec des engagements mutuels. Ils auront un professeur référent pour les accompagner : ainsi, ils ne seront plus seuls. Et ils bénéficieront de tutorats rémunérés lorsqu'ils décrocheront dans une matière.
Notre deuxième objectif est de donner davantage de valeur au diplôme de la licence, pour en faire un tremplin vers la poursuite des études, mais aussi une clé d'entrée dans le monde du travail. Aujourd'hui, l'hyperspécialisation des études est prématurée. Nous voulons faire de la première année à l'université une année fondamentale, au cours de laquelle les étudiants consolideront leurs acquis fondamentaux, leurs bases juridiques, économiques, scientifiques et leur culture générale, et acquerront des compétences nécessaires dans le monde d'aujourd'hui : les langues étrangères, l'expression orale et écrite et les technologies de l'information. La licence sera aussi beaucoup plus ouverte sur les métiers, avec notamment un stage obligatoire au cours de ces trois années d'études.
Au total, le plan « réussite en licence » est de très grande ampleur pour les étudiants, puisqu'il prévoit cinq heures d'enseignement ou d'accompagnement pédagogique supplémentaires par semaine et par étudiant. (Applaudissements sur divers bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)