Monsieur le député, la France n'a pas été épargnée par la crise industrielle, notamment dans le domaine de l'automobile. L'État a mobilisé 6 milliards d'euros au bénéfice de nos deux grands constructeurs, qui commencent d'ailleurs à rembourser ces sommes par anticipation : ces annuités profitent aux caisses de l'État. Nous avons également mis en place la prime à la casse, dont nous avons organisé la réduction progressive jusqu'au 31 décembre prochain.
Le résultat, c'est qu'en 2009 nous avons enregistré les ventes automobiles les plus fortes depuis 1993 ; au neuvième mois de l'année 2010, les ventes ont crû de 0,8 % par rapport à la même période en 2009 – alors qu'elles ont diminué de 3,5 % en moyenne en Europe, et de 28 % en Allemagne.
Au même moment, répondant aux attentes du Président de la République et du Premier ministre, nos constructeurs ont présenté au Mondial une gamme de haute technologie, innovante et très diversifiée – avec l'électrique, l'hybride, le décarboné, les stop-and-start – et démontré que nous sommes à la hauteur de l'enjeu.
C'est aussi un pari gagné pour la fabrication française. J'installerai tout à l'heure au Mondial la stratégie de filière qui met en place un donnant-donnant entre les donneurs d'ordre et les sous-traitants. On respectera enfin les règles du « fabriqué en France » : une voiture française destinée au marché français doit être produite en France ; c'est vrai aussi pour l'ensemble des composants qui équipent nos véhicules.
Oui, la Zoé à Flins, la Kangoo Z.E. à Maubeuge, la 3008 à Sochaux et à Mulhouse, la DS3 et la DS4 à Poissy sont des réalités. Nous nous sommes battus pour le « fabriqué en France ». Je l'avais annoncé il y a un an : c'est aujourd'hui un pari gagné ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)