La situation de l'emploi des jeunes en France reste particulièrement alarmante et, malgré une baisse pour certaines catégories, que vous ne manquerez sans doute pas de commenter, les jeunes ne bénéficient pas de la baisse apparente observée pour le chômage en général. Le chômage de longue durée des 16-25 ans a explosé depuis deux ans et il atteint 24 % au deuxième trimestre 2010.
Les solutions que vous proposez sont loin d'être à la hauteur de l'enjeu. Les 25-54 ans occupent 79 % des emplois dans notre pays, tandis que les moins de 25 ans et les seniors, de plus de 54 ans, sont sacrifiés sur l'autel de la rentabilité et de la compétitivité.
Les jeunes Français sont inquiets. Ils craignent pour leur avenir, bien plus que les jeunes d'autres pays industrialisés.
Vos propositions, que ce soit le RSA jeunes ou l'allocation d'autonomie qui sera bientôt mise en place à titre expérimental, n'auront que des effets marginaux, car si vous affectez des crédits à ces politiques, c'est d'abord pour vous donner bonne conscience. Pis encore, vous vous apprêtez à raboter les crédits de la mission « Travail Emploi » dans la loi de finances. Pouvez-vous, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'emploi, nous affirmer que les crédits affectés aux missions locales, aux maisons de l'emploi et à Pôle emploi, les opérateurs de l'emploi et de l'insertion des jeunes, seront préservés ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)