Cette réforme de l'Assemblée nationale n'a fait que contribuer à restreindre le droit de parole de l'opposition. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Après les incidents graves qui se sont produits à l'occasion de la discussion du projet de loi sur les retraites, les différents groupes de l'opposition se sont adressés à M. le président de l'Assemblée nationale, qui a répondu par une fin de non-recevoir. Il a considéré que le temps imparti, dont nous demandions l'allongement, suffisait largement pour examiner un texte qui, portant atteinte aux droits de la personne et durcissant nos politiques migratoires, consiste tout de même dans l'application de trois directives, ce qui n'est pas rien, et qui nécessite donc que nous prenions le temps du débat et de la confrontation. C'est le principe même de la démocratie.
Ceux qui nous entendent ou qui liront les comptes rendus de ces débats comprendront que l'Assemblée nationale, qui devrait être le coeur de la démocratie, devient un lieu où celle-ci est minée chaque jour davantage, où la capacité à débattre est ruinée. Ce n'est pas bon pour l'équilibre de notre pays.