Merci de nous avoir rappelé que l'école travaille avant tout sur de l'humain et d'avoir mis l'accent sur l'organisation quelque peu bancale de notre système scolaire. Je ne reviendrai pas sur les réformes non abouties des dernières années, mais je voudrais évoquer celle de 1989 sur les cycles, qui constituait un progrès dont nous n'avons pas su tirer la substantifique moelle. Nous continuons en effet à penser la progression des enfants par années, et à présenter les objectifs de la grande section de maternelle avec ceux de l'école maternelle alors qu'ils relèvent de ceux de l'école primaire. Il faut donc abaisser l'âge de la scolarité obligatoire de six à cinq ans.
Nous savons tous, d'autre part, que la qualité des apprentissages premiers et les progrès des élèves sont directement liés au temps consacré aux apprentissages. Or le nombre de jours de classe à l'école primaire contredit ce principe. Il faut donc poursuivre la concertation sur le volume et l'organisation du temps scolaire – car les mesures prises ces dernières années sont créatrices d'inégalités. Les heures de soutien, par exemple, sont inefficaces si elles allongent la journée des écoliers. Mieux vaudrait les prendre en compte en classe. Il me semble que nous confondons encore heures de classe et heures de cours. La prise en charge de tous les élèves pendant 26 heures et le réaménagement de l'année scolaire ne seraient-ils pas un progrès pour l'ensemble des écoliers ?