Je souhaite vous interroger sur la prise en compte des élèves en difficulté – j'entends par là ceux qui ne parviennent pas à acquérir les savoirs de base malgré les entraînements et les sollicitations personnalisées. C'est en effet un problème que l'école ne se donne plus les moyens de traiter. Les difficultés d'apprentissage de ces jeunes sont sans doute liées à des inquiétudes identitaires et à un sentiment de frustration qui perturbent leur fonctionnement intellectuel. Comment les aider à enrichir et à sécuriser leur monde interne, qui ne produit plus de représentations fiables et régulières lorsqu'ils doivent affronter les contraintes du fonctionnement de l'école ?
Ne faut-il pas aider les enseignants à aller chercher, dans la présentation des savoirs et des exercices, l'intérêt de l'élève ?
Ma question est donc la suivante : comment traiter le problème des élèves en grande difficulté, avec quels objectifs et – surtout – quels moyens ?