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Intervention de François Loncle

Réunion du 29 septembre 2010 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Je vous remercie, monsieur le ministre, de ce que vous avez dit à propos du Conseil de l'Europe. La prochaine session de l'assemblée parlementaire reviendra certainement sur le dossier rom et cette instance est en effet capable de traiter un certain nombre de sujets de société sensibles sous l'angle des droits de l'homme, des libertés et de l'avancée de certains États vers la démocratie.

S'agissant du Service européen d'action extérieure, si vous avez parlé de « vigilance », j'utiliserai pour ma part plutôt le mot de « scepticisme ». En effet, si l'on parle depuis plus de vingt ans de la PESC, la politique étrangère et de sécurité commune, cette expression n'a plus cours aujourd'hui et on a le sentiment que le SEAE consiste en fait à introduire encore plus de bureaucratie européenne dans ce domaine, tout en réduisant les compétences de la personne qui a été nommée à sa tête, avec la bénédiction des 27 États membres, et que l'on a du mal à s'empêcher de comparer avec Javier Solana…

Ma deuxième remarque a trait à la Suisse. Voilà des dizaines d'années que ce pays signe des conventions et des accords avec les États membres, en appliquant un principe simple : « profitons de tous les avantages de l'Union européenne sans en avoir les devoirs et les inconvénients »… Et ça marche ! Les interventions de mes collègues ont bien montré qu'au bout du compte nous sommes perdants. Plus les années passent, moins la Suisse envisage d'adhérer à l'Union, et c'est bien compréhensible puisque tout lui revient à travers ces conventions. J'aurais pour ma part préféré qu'on lui dise il y a quelque temps « adhérez ou vous n'aurez pas les avantages ».

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