Nous sommes heureux d'accueillir aujourd'hui M. Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën. Nous avions auditionné, monsieur le président, votre prédécesseur en mai 2009, peu avant votre propre nomination. Et nous avons aujourd'hui de nombreuses questions à vous poser à un moment où votre groupe, profondément ancré dans notre histoire industrielle, nourrit de grandes ambitions et entend notamment relever le défi des véhicules propres à une place de tout premier rang.
Quelles perspectives voyez-vous pour le marché mondial automobile, que va désormais dominer la Chine ? Quelles répercussions cela peut-il avoir sur la localisation de vos usines ?
Quel bilan dressez-vous des plans publics de soutien au secteur automobile ? L'État français a dégagé près de huit milliards d'euros pour soutenir cette industrie, dont trois milliards de prêts à taux préférentiel au bénéfice de PSA, en contrepartie d'engagements sur le maintien de la production en France. Le bonus-malus écologique, victime de son succès, coûtera cette année 500 millions au budget de l'État. Quelle incidence a-t-il eu sur votre production ? Que vous a apporté la prime à la casse ?
PSA se situe au premier rang pour la publication de brevets en France. Quels bénéfices retirez-vous du crédit d'impôt recherche ? Quel rôle jouez-vous dans les pôles de compétitivité autour de l'automobile et pensez-vous tirer profit du grand emprunt ?
PSA consacre plus de la moitié de ses dépenses de recherche-développement aux nouvelles technologies permettant de réduire les émissions de CO2 et de substances polluantes. Comment voyez-vous l'avenir des véhicules hybrides et électriques ? Une mission d'information de notre commission s'est rendue récemment au Danemark où elle a découvert quantité de nouveautés très intéressantes. En quoi vos choix en ce domaine diffèrent-ils de ceux de vos concurrents ? Pourquoi les deux grands constructeurs français ne veulent-ils pas utiliser le même système de recharge des batteries, au risque de compliquer le déploiement des infrastructures de recharge ?
PSA signera-t-il la charte de bonnes pratiques entre donneurs d'ordre et sous-traitants, que d'autres grands groupes ont déjà signée ? Il existe déjà une charte spécifique au secteur de l'automobile, mais cela n'en exclut pas une autre, plus large, d'où découleraient de nouvelles pratiques commerciales, auxquelles nous réfléchissons, tout particulièrement notre collègue Catherine Vautrin, qui a repris le travail entamé par notre regretté collègue Jean-Paul Charié. En effet, la loi de modernisation économique n'a pas mis un terme au déséquilibre majeur avec les sous-traitants en matière de négociabilité. Nous essayons maintenant d'y remédier dans le cadre du bilan d'application de cette loi. Pourriez-vous nous dire un mot sur ce sujet, qui est un souci permanent de notre commission ?