Nous avons tous été invités à nous interroger sur les rapports entre dépense budgétaire et dépense fiscale. Et en matière d'emplois à domicile, plus précisément de gardes d'enfants, si vous voulez vraiment inciter à la création d'emplois, sans doute devriez-vous prendre en considération le fait que l'absence de solutions de garde éloigne beaucoup de femmes de l'emploi. Il serait dès lors judicieux, pour les inciter à reprendre un emploi, de déployer un vaste service public de la petite enfance, au même titre qu'il faudrait un véritable service public de soins aux personnes âgées dépendantes, toutes mesures qui relèvent du domaine budgétaire, et non du domaine fiscal.
Permettez-moi ensuite de dire combien je suis amusée de découvrir la passion de notre collègue Frédéric Lefebvre pour le toilettage de chiens et le jardinage. Il semble seulement oublier que les salariés à domicile sont souvent employés à temps partiel et sont de ce fait contraints de cumuler plusieurs emplois, d'un bout à l'autre d'une même ville.
Ne présentez pas l'augmentation du plafond de la déductibilité de l'impôt sur le revenu pour l'emploi de salariés à domicile comme une conquête sociale. C'est tout l'inverse, et vous le savez.
Bien évidemment, nous voterons contre cet amendement.