J'insiste auprès de mes collègues sur la nécessité qu'il y a pour nous, de gauche comme de droite, à disposer des informations nécessaires pour pouvoir légiférer, et pas seulement sur l'immigration.
Nous sommes le seul pays en Europe à ne pas disposer d'un registre de population communale. L'histoire explique cette situation. Mais durant la guerre, les gens ont été déportés de France, qui n'avait pas de registre, comme des Pays-Bas, qui en avaient un. Je comprends parfaitement ce rappel, mais la question n'est plus là. Il ne s'agit pas d'un acte politique, il s'agit de rassembler la documentation massive dont nous avons besoin pour gérer les problèmes liés à la situation de la population française. Il est quand même difficile de conserver notre système de recensement, qui fait rire toute la planète ! Procéder au compte-gouttes en recensant chaque année un dixième de la population, moins ceux qui ne répondent pas, faire un récapitulatif tous les dix ans pour s'apercevoir qu'il comporte un million d'erreurs – sur la seule population française – cela ne peut pas continuer.
Il est vrai qu'un registre serait coûteux, vrai aussi que la question dépend du ministère de l'intérieur.