Vous avez eu raison de rappeler la rencontre de Nice, monsieur Estrosi.
Faut-il privilégier l'isolement ou le dialogue avec la Russie ? avez-vous demandé. L'Union européenne et sa présidence ont préféré privilégier le dialogue, même si ce choix n'est pas toujours simple. Sur la forme, les rapports sont parfois quelque peu rugueux et, quant au fond, les relations ne sont pas aisées non plus. Pourtant, nous devons poursuivre dans cette voie.
Si l'Union européenne et la Russie sont interdépendantes, en matière d'échanges commerciaux, l'Union européenne dépend de la Russie pour son approvisionnement en gaz et en pétrole. Si l'on ajoute à cela la proximité géographique, nous ne pouvons pas faire autrement que d'entretenir un dialogue et un partenariat qui ont commencé il y a dix ans.
À Nice, nous avons souhaité revenir avec la Russie à un partenariat privilégié qui avait été reporté, et non suspendu, après les événements de Géorgie. À l'unanimité moins un pays, nous avons décidé de poursuivre ce partenariat stratégique.
Le sujet de la Géorgie est bien sûr très délicat. Certes, les Russes ont appliqué à la lettre 90 % de leurs engagements. Mais leurs troupes n'ont pas totalement évacué l'Ossétie et l'Abkhazie. Aujourd'hui se tient, à Genève, la deuxième réunion politique entre l'Union européenne et la Russie. Nous en espérons beaucoup car la seule façon d'obtenir des progrès, c'est de parler ensemble. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)