Monsieur Debré, permettez-moi de vous remercier pour votre exposé très complet de la situation. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Chaque année, les Français découvrent le classement de leurs universités réalisé par des universités étrangères ou par des organes de presse étrangers.
Chaque année, nous faisons semblant de balayer d'un revers de main ces classements.
Chaque année, nous critiquons les critères selon lesquels ils ont été établis – à juste titre puisqu'ils sont fondés essentiellement sur la taille, alors que nos universités sont plutôt petites, et qu'ils n'intègrent pas nos grandes écoles. En outre, ils tiennent surtout compte de la recherche, qui, en France, se fait dans les universités, mais également dans des organismes de recherche. Enfin, ils ne tiennent pas compte de la qualité de nos formations.
Ces classements internationaux, celui de Shanghai par exemple, ont beaucoup de défauts. Ils ont surtout celui, rédhibitoire, d'exister : chaque année, des étudiants étrangers, des chercheurs étrangers ne viennent pas dans les universités françaises parce qu'elles figurent à une mauvaise place dans ce palmarès.
Face à cette situation, la France a décidé d'arrêter de subir, pour réagir de deux manières.