Comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, la France reste une terre d'accueil de l'immigration. Elle continue à délivrer chaque année plus de 180 000 titres de long séjour. Elle est désormais au deuxième rang mondial, derrière les États-Unis, pour l'accueil des réfugiés.
À n'en pas douter, le débat qui s'ouvre aujourd'hui sur la politique de l'immigration est attendu et courageux.
Attendu car, depuis une trentaine d'années, les républicains de tous bords n'ayant pas osé, par frilosité, ouvrir ce débat, il a été confisqué, monopolisé par les extrêmes.
Courageux, parce qu'il est important de briser certains tabous et de rétablir la vérité sur les statistiques de l'immigration : il ne faut pas se voiler la face et reconnaître que les dépenses consenties par l'État pour l'immigration et l'intégration sont bien plus importantes que les recettes, même si les immigrés apportent une plus-value incontestable à la richesse nationale, à condition d'adhérer à notre pacte républicain.
Le Président de la République a le courage de ne pas éluder les dossiers sensibles et l'honnêteté – rare – de mettre en oeuvre ses engagements de campagne.