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Intervention de Nicolas Dhuicq

Réunion du 28 septembre 2010 à 21h30
Immigration intégration et nationalité — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

…qui détruit l'âme de la nation, et empêche justement, par voie de conséquence, cette intégration que nous appelons tous de nos voeux.

Les gouvernants d'aujourd'hui, dont vous faites partie, monsieur le ministre, ont une tâche bien difficile, parce qu'ils doivent faire face à une vague, plus brutale et violente encore que par le passé, qui amène des changements de populations.

La première raison en est l'augmentation du différentiel de richesse entre les pays du tiers-monde et le continent européen, particulièrement notre pays. Le simple accès à l'eau, à la santé et à la liberté de parole fait que notre pays est un aimant et que la réponse essentielle réside dans la coopération et le codéveloppement. À cet égard, la présence de la France en Afrique me semble fondamentale.

La deuxième raison est à chercher dans le flux continu des migrants. Une simple comparaison entre les populations que le pays accepte sur son territoire national et celles qui sont reconduites en situation irrégulière montre que le solde est positif et que, contrairement à ce que certains disent, la France accueille beaucoup plus de ces étrangers, supposés porteurs de tous les maux, qu'elle n'en repousse. Oui, la France reste donc un pays de migration.

La troisième raison renvoie au scénario, décrit en 1973 par Jean Raspail dans Le Camp des saints, que les gouvernants devraient faire en sorte d'éviter.

L'objectif majeur est de continuer à défendre l'unité nationale, le patrimoine national, auxquels les gaullistes, dont je fais partie, sont particulièrement attachés. C'est donc de transmettre par l'école de la République, mais aussi, sur les bancs de cet hémicycle, aux plus hauts responsables, l'amour de la patrie et de la nation. C'est donc de poser la question de la modification de la construction européenne actuelle, car si l'Europe est certes une source de paix, au point que l'on peut considérer que les guerres du XXe siècle furent des guerres civiles intra-européennes, il est évident que le politique doit reprendre pied et assumer le leadership – si vous me permettez d'employer un anglicisme – au sein de la construction européenne.

Ce n'est pas à des personnes non élues de dicter à un État-nation souverain, sur son territoire – qui, je le rappelle, inclut l'outre-mer – des décisions qui ne relèvent que du Gouvernement et du chef de l'État.

Voilà pourquoi le peuple français souverain, monsieur le ministre, ne peut que suivre votre démarche, qui est une démarche profondément française. En effet, l'universalisme, ce n'est pas la destruction des particularismes. L'universalisme, c'est être Français : on est universel à partir du moment où l'on est Français. Souvenons-nous en ! L'amour de la patrie doit nous conduire à soutenir ce texte, qui est extrêmement équilibré, qui respecte nos valeurs, notre éthique et notre patrimoine. Notre pays a encore le droit d'exister en ce monde ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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