Cela prouve à quel point, malheureusement, nous avons échoué en la matière.
Je reviendrai longuement dans le débat sur la centaine d'articles – excusez du peu – et sur les nombreux amendements que j'ai déposés pour humaniser un texte dont on nous disait qu'il s'agissait seulement de transposer trois directives européennes.
Mais ce projet de loi, dans sa version initiale, ne suffisait pas pour donner l'impression à nos concitoyens que l'étranger, l'immigré, le différent, l'autre, était la cause de tous nos maux, en particulier de l'insécurité – à telle enseigne qu'on doit ériger, au gré des textes législatifs, un régime d'exception applicable aux étrangers. Il a fallu enjoindre aux préfets de démanteler les camps illégaux avec, au passage, une confusion savamment entretenue entre les gens du voyage et les Roms.