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Intervention de Serge Poignant

Réunion du 15 septembre 2010 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Poignant :

Je vous remercie, monsieur Roussely, de vos positions claires. Oui, EDF doit être le chef de file de la filière nucléaire et le modèle intégré d'Areva a toute sa pertinence. Il fallait faire le point de la situation, comme vous l'avez fait. Il faut expliquer et encore expliquer, faire de la pédagogie, comme l'a dit notre collègue, auprès de nos concitoyens mais aussi des parlementaires.

Dans le mix énergétique, je soutiens les énergies renouvelables, mais surtout toutes les énergies décarbonées, dont fait partie le nucléaire. Sur le plan international, le souci est bien de réduire les émissions de CO2. Il faut donc insister sur ce point.

La France n'a pas remporté l'appel d'offres d'Abu Dhabi, et de loin, le coût de son produit étant très largement supérieur à celui du concurrent retenu. Le coût final dépend certes des coûts de construction et de financement, mais aussi des normes de sécurité. Or, les règles ne sont pas partout les mêmes dans le monde. Le réacteur coréen finalement choisi par Abu Dhabi n'est-il pas moins sûr ?

On dénombre aujourd'hui un peu plus de 400 réacteurs dans le monde, pour une capacité de 370-380 GWh et il est possible que d'ici à 2030, on en construise autant, au moins en capacité. Pourtant ces dix dernières années, il n'y a eu qu'une trentaine ou une quarantaine de GWh d'origine nucléaire supplémentaires. Pensez-vous donc que la demande mondiale va fortement s'accélérer dans les années à venir ?

Aux côtés de l'EPR 1 600 MW, il faut développer des réacteurs de 800 ou 1 000 MW, comme l'a d'ailleurs également demandé le président d'EDF, Henri Proglio. Comment voyez-vous, pour votre part, la quatrième génération de réacteurs à neutrons rapides ? Que faut-il faire en matière de recherche-développement pour soutenir la concurrence d'autres pays sur cette technologie ?

Vous préconisez la création d'un ministère ou d'un secrétariat général à l'énergie et demandez une meilleure coordination entre nos entreprises nationales. Mais au-delà, ne pensez-vous pas qu'une politique européenne de l'énergie serait nécessaire ? Comment faire pour y parvenir et quelle place pourrait y prendre la France ?

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