Je rappelle que le mot « politique » vient du grec polis qui signifie cité. Donc, en son sens étymologique de gestion de la cité, la politique ne me fait pas peur.
Vous comprenez tous, par contre, ce que j'entends par politisation. Je fais d'ailleurs remarquer que, contrairement à ce que vous avez dit tout à l'heure, toutes les personnes qui siègent à l'intercommunalité, qu'elles soient maires de grandes ou de petites communes ou conseillers municipaux, ont toutes été élues au suffrage universel. Elles ont donc une vraie légitimité démocratique.
Ce que je constate – mais il est vrai que, élue depuis seulement 2001, je n'ai pas une grande pratique – c'est que, dans l'intercommunalité, il n'y a pas de conflits de personnes ni de querelles politiques ou de batailles idéologiques comme nous en connaissons dans cette assemblée. Tout en venant d'horizons politiques très différents, nous arrivons à nous entendre parce que nous avons une vision commune de la bonne gestion de nos territoires.
Par contre, dans mon conseil municipal, où j'ai une opposition très forte et très marquée – ce qui, je n'en disconviens pas, représente une diversité enrichissante – nous perdons beaucoup de temps en querelles politiciennes : tout le monde s'écoute parler, brandit son drapeau, assène ses idées, avec, d'ailleurs beaucoup d'hypocrisie, car on ne pense pas toujours ce que l'on dit, ce qui est bien dommage. Résultat : là où je passe deux heures en intercommunalité, je passe quatre heures dans mon conseil municipal, la moitié étant du temps perdu.