Je trouve très intéressant le débat qui a lieu autour de l'élection des conseillers communautaires. L'intercommunalité jouant un rôle de plus en plus important et prenant maintenant des décisions qui ont des répercussions sur la vie de nos concitoyens, il me semble que deux légitimités doivent se conjuguer la concernant : celle du citoyen et celle des communes qui la composent. Or une élection au suffrage universel direct des conseillers communautaires risque de condamner l'existence de ces dernières. Il nous faut donc trouver un système qui conjugue ces deux légitimités.
Comme M. de Rugy, je considère qu'en tant que parlementaires, nous ne devons pas avoir peur de l'introduction de la politique dans les enceintes que nous animons. Les intercommunalités sont en train de passer de la mutualisation des moyens à la définition de projets. Or les projets ont, par définition, une dimension politique.
C'est pourquoi je me félicite avec le rapporteur du pas en avant que constitue la disposition que nous examinons : elle permet la représentation des habitants dans l'intercommunalité tout en y introduisant un peu d'opposition.
Si quelqu'un veut faire de la politique et a peur de l'opposition, il est mal barré !