Monsieur le ministre, on peut toujours dire qu'il ne s'agit pas du bon texte pour reporter la décision. Mais cela fait des années que nous savons, sur tous les bancs, que l'abstention est un problème, auquel la prise en considération du vote blanc représente certainement l'une des solutions.
Vous venez de relever que cette disposition ne créait pas de difficultés pour le présent texte. Raison de plus pour ouvrir la voie ! Nous verrons alors comment cela se passe, avant d'envisager d'étendre la mesure à d'autres élections. Si, à chaque débat sur un mode de scrutin, on nous répond que ce n'est pas le moment, nous nous poserons encore les mêmes questions dans plusieurs décennies ! Ce serait assurément dommage, car le vote blanc est un mode d'expression en soi, qui vaut mieux que l'abstention.
Je ne nie pas que la légitimité du Président de la République doive être la plus forte possible rapportée au pourcentage des électeurs qui votent, mais il ne faut pas non plus oublier la problématique de l'abstention. Le vote blanc serait peut-être un moyen de lutter contre elle. Il vaut mieux que certains de nos concitoyens se déplacent pour déposer un bulletin blanc, qui a une signification, plutôt que l'abstention prenne de l'ampleur, comme nous le constatons malheureusement au fil des scrutins, en particulier dans les scrutins partiels. L'occasion nous est offerte de montrer la voie.