Oser dire, mes chers collègues de l'opposition, que nous n'avons pas travaillé, alors que nous avons tous contribué à l'élaboration de l'ensemble des rapports portant sur ce texte, que nous avons passé vingt-cinq heures en commission, soixante-huit heures en séance et procédé à plus de cinquante-quatre auditions avec le président Méhaignerie, constitue un déni de réalité, ou témoigne d'une non-participation au débat. La sauvegarde, la pérennisation de notre système de retraite par répartition, auxquels les Français sont si attachés – c'est à eux que nous, majorité présidentielle, nous adressons –, appelle des décisions pragmatiques et courageuses. Comme en 1993, en 2003, en 2008, nous, nous prenons nos responsabilités.
L'allongement de la durée de vie au travail constitue une dimension incontournable de la réforme. Nous vivons plus longtemps : il n'y a rien d'anormal à ce que nous travaillions plus longtemps. Le report de l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, et le report parallèle de soixante-cinq à soixante-sept ans du taux plein n'est pas une question de droite ou de gauche : c'est une question de bon sens. (Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)