Monsieur le ministre, il y a bien des années, je regardais, vous regardiez peut-être, une série télévisée, devenue culte depuis, qui s'appelait Mission impossible. Au début de chaque épisode, un agent écoutait sur un magnétophone un message concernant la mission à effectuer ; ce message s'autodétruisait ensuite.
Le titre de cette série et le sort du message sont en quelque sorte le reflet de ce qui vient de se passer ces derniers jours à propos de votre texte de loi et peut être du sort qui vous attend, monsieur Woerth, après les débats parlementaires.
Pour les députés du groupe socialiste, ce fut mission impossible que de vous faire entendre raison sur une réforme injuste qui tient plus d'un rafistolage à court terme que d'une pérennisation à long terme de notre système. Monsieur le ministre, vous le savez, votre réforme ou plutôt, devrais-je dire, la réforme du Président de la République, ne règle en rien le problème de l'équilibre financier au-delà de 2018.
Mission impossible aussi pour nous de vous faire comprendre que les mesures d'âge que vous avez fait voter pénalisent les millions de personnes ayant commencé à travailler jeune.
Mission impossible encore lorsque nous avons tenté de vous faire sortir de votre refus obstiné de prendre en compte la pénibilité au travail. En fait, vous avez une seule obsession : ne pas demander au MEDEF de participer au financement de mesures concernant la pénibilité.