Nous savons tous qu'il n'y a pas de règlement parfait ; la démocratie elle-même est une valeur qui nous réunit, je l'espère, mais c'est plutôt un horizon. Pour reprendre un qualificatif employé par M. le ministre Woerth, ce qui compte, c'est l'opérationnalité de cette démocratie. Même si elle a quelques défauts – elle est parfois lente, parfois lourde, elle oblige parfois à des procédures longues – c'est, comme le disait Churchill, le meilleur système à l'exception de tous les autres.
Je crois que certains collègues de la majorité partagent notre sentiment : il y a quelque chose d'absolument ridicule dans ce que nous faisons aujourd'hui. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
L'ancien règlement permettait ce que j'ai appelé les amendements-cocotiers : cela ne fonctionnait pas. On a essayé un nouveau règlement : constatons tous ensemble que ce règlement n'est pas satisfaisant, et prenons l'engagement, ensemble, de le réformer au plus vite afin que la démocratie soit plus opérationnelle, mais aussi plus élégante, qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Aujourd'hui, la majorité nous impose une manière de faire une loi qui n'est pas respectable.