Nous, députés, avons donc siégé durant quinze heures, mais nous ne sommes pas seuls : il en est de même de nos collaborateurs et, bien sûr, de l'ensemble du personnel de l'Assemblée, qui travaille depuis hier après-midi.
La question que nous nous posons actuellement est de savoir comment vous entendez poursuivre la discussion. Notre temps de parole va bientôt s'achever, et les Français seront juges de la manière dont vous traitez l'opposition sur un sujet aussi important que celui-ci. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Un certain nombre de députés socialistes souhaiteront exprimer individuellement leur position sur le projet présenté par le Gouvernement, et répéter inlassablement que d'autres propositions, qu'ils ont formulées, étaient envisageables.
Nous sommes tous un peu fatigués, monsieur le président, et je veux mettre sur le compte de la fatigue et de la tension certains propos qui ont été tenus dans l'hémicycle. Nos conditions de travail ne rendent pas ces propos acceptables, mais peut-être les rendent-elles explicables. Je regrette que ce débat n'ait pu aller à son terme pour l'opposition, et je vous demande de nous indiquer comment vous envisagez la suite de la discussion en ce qui la concerne.