Deuxième majoration : une majoration en cas de carrière interrompue pour élever ses enfants – valable, évidemment, pour les femmes comme pour les hommes.
Troisième majoration : une majoration complémentaire pour les parents – ce sont majoritairement des femmes – qui ont élevé leurs enfants seuls.
Enfin, nous préconisons la reconnaissance du PACS dans les pensions de réversion. Allez-vous le faire ? C'est l'une des nombreuses questions que je vous pose, messieurs les ministres, tout en formulant mes propositions.
En troisième lieu, nous insistons sur le fait que votre réponse pour réformer notre système, à savoir l'allongement de la durée de cotisation et le report de l'âge de la retraite, est une mauvaise réponse. Ça, nous n'en voulons pas. La solution miracle de l'UMP n'est en fait qu'un faux-nez pour réduire encore le niveau des pensions, car il est aujourd'hui de plus en plus difficile d'atteindre le nombre d'années nécessaires pour une retraite à taux plein. La faible amélioration du taux d'emploi des seniors le démontre. Il se situe autour de 35 %, contre 70 % en Finlande. En cinq ans, le taux d'emploi des 55-64 ans ne s'est pas amélioré : il est aux alentours de 35 %, ou peut-être à 37 % – vous me corrigerez sur ce point –, alors que l'objectif qui avait été fixé en 2003 était d'atteindre 50 % en 2010 ! Et 60 % des personnes qui font valoir leur droit à la retraite ne travaillent déjà plus. La réforme des retraites doit se donner comme priorité la solidarité intergénérationnelle, et donc l'accès à l'emploi des jeunes. Les mesures prises pour financer les retraites ne peuvent donc se traduire par un excès de population active et une hausse du chômage dont les jeunes seraient les premières victimes.
On peut en revanche envisager de profiter de l'expérience des seniors – notamment en développant le tutorat et les dispositifs de transmission de savoir-faire – tout en leur permettant de « lever le pied » et de vivre à un rythme plus humain, en développant le départ progressif, avec un travail à temps partiel sur plusieurs années, sans pénalisation de leur retraite.
L'âge minimum pour liquider sa retraite doit rester à soixante ans, nous le redisons comme d'autres camarades de l'opposition, et comme le disent également les syndicats. Augmenter l'âge légal du départ en retraite aurait deux conséquences : pénaliser celles et ceux qui ont commencé jeunes leur carrière, et qui auraient ainsi atteint le nombre de trimestres de cotisations minimum à soixante ans ; et alimenter les statistiques du chômage, puisque les personnes salariées cessent en moyenne de travailler à cinquante-neuf ans, non pas pour liquider leur retraite, puisqu'il leur faut atteindre 61,6 ans en moyenne pour ce faire, mais parce qu'elles sont exclues du marché de l'emploi.
Les écologistes réaffirment donc que tant que des politiques actives en faveur de l'emploi n'auront pas été mises en place et donné leur pleine mesure, l'âge minimum doit rester fixé à soixante ans, et plus encore que la limite de soixante-cinq ans, âge où l'on peut partir en retraite à taux plein sans avoir atteint le nombre de trimestres nécessaires, ne doit pas être remise en cause.
Quatrième type de propositions : il faut revoir les niches sociales.
L'effort de financement doit être équitable et commencer par la mobilisation des parts du revenu national qui ne sont pas soumises à cotisation. Il y en a plein.